Sentencia del TJUE de 15 de marzo de 2012, Comisión/Polonia, asunto C-46/11
Autor: José Pernas García, profesor titular de Derecho administrativo de la Universidade da Coruña
Palabras clave: Protección de especies; incumplimiento; Directiva 92/43/CEE; conservación de los hábitats naturales y de la fauna y flora silvestres; interpretación restrictivas del artículo 16.1 de la Directiva 92/43; insuficiencia de las prácticas administrativas para dar cumplimiento a la obligaciones comunitarias; protección insuficiente de una especie que requiere una protección estricta de acuerdo con el anexo IV de la Directiva 92/43/CEE, la nutria
Resumen:
La Comisión interpuso en este asunto un recurso de incumplimiento contra la República de Polonia, por incumplimiento de las obligaciones previstas en el artículo 16.1 de la Directiva 92/43/CEE, de 21 de mayo de 1992, relativa a la conservación de los hábitats naturales y de la fauna y flora silvestres, al no transponer correctamente todos los requisitos previstos para establecer excepciones a las prohibiciones relacionadas con la protección de las especies animales establecidas en el citado artículo.
La Comisión alega, en primer término, que dos normas reglamentarias de este país permiten una excepción general a las prohibiciones destinadas a proteger las especies (como, por ejemplo, la prohibición de captura o sacrificios deliberados, etc.), respecto a actividades relacionadas con la gestión racional de explotaciones agropecuarias, forestales o piscícolas. Sin embargo, a su juicio, el artículo 16, apartado 1, de la Directiva 92/43/CEE no prevé la posibilidad de tal excepción.
En segundo lugar, el ámbito de aplicación de la posibilidad de establecer excepciones a las prohibiciones destinadas a la protección de las especies animales con el fin de “evitar daños graves, en particular en explotaciones agropecuarias, forestales o piscícolas” está redactado, en la Ley polonesa de protección de la naturaleza, en términos más amplios que la excepción prevista en el artículo 16, apartado 1, letra b), de la Directiva 92/43/CEE.
En tercer lugar, en la Ley polonesa de protección de la naturaleza el ámbito de aplicación de la posibilidad de establecer excepciones a las prohibiciones destinadas a la protección de las especies, si ello obedece “a la necesidad de limitar los daños serios en la economía, especialmente en el sector agropecuario, forestal o piscícola”, está redactado en términos más amplios que la excepción prevista en el artículo 16, apartado 1, letra b), de la Directiva de hábitats.
En cuarto lugar, el Reglamento de 28 de septiembre de 2004, relativo a las especies animales silvestres protegidas, permite, a juicio de la Comisión, el sacrificio y la captura, etc. de nutrias (lutra lutra), que vivan en una zona que forme parte de estanques piscícolas designada como zona protegida, aunque se trata de una especie que requiere una protección estricta en el sentido del anexo IV de la Directiva 92/43/CEE.
El Tribunal estima todas las pretensiones de la Comisión y condena a la República de Polonia.
Destacamos a continuación los siguientes extractos de la sentencia:
Sobre la primera cuestión:
“28. À cet égard, il importe de relever que l’exécution conforme aux dispositions d’une directive par les autorités administratives d’un État membre ne peut, à elle seule, présenter la clarté et la précision requises pour satisfaire à l’exigence de sécurité juridique (voir, notamment, arrêt du 12 juillet 2007, Commission/Autriche, C‑507/04, Rec. p. I-5939, point 137). En outre, de simples pratiques administratives, par nature modifiables au gré de l’administration et dépourvues d’une publicité adéquate, ne sauraient être considérées comme constituant une exécution des obligations qui incombent aux États membres dans le cadre de la transposition d’une directive (voir, en ce sens, arrêt du 10 mai 2007, Commission/Autriche, C‑508/04, Rec. p. I-3787, points 79 et 80).
(…)
31. Or, l’article 16 de la directive «habitats» n’autorise pas à déroger à de telles interdictions, instaurées par les articles 12 et 13 de cette directive, lorsque le respect de ces interdictions ne permettrait pas de recourir aux technologies utilisées habituellement dans le cadre d’activités liées à la pratique d’une agriculture, d’une sylviculture ou d’une pisciculture raisonnées.
32. S’agissant plus particulièrement de l’article 8 du règlement du 28 septembre 2004, sans qu’il soit besoin d’examiner la question de savoir si une telle disposition ne doit pas, en vertu du droit polonais, être appliquée dans la mesure où elle est incompatible avec les dispositions législatives introduites au cours de l’année 2008, force est de constater, à la lumière de la jurisprudence rappelée au point 28 du présent arrêt, que la présence d’une telle disposition dans l’ordre juridique national ne répond pas, notamment à l’égard des autorités administratives chargées de l’application de cette dernière, aux impératifs de clarté et de précision requis pour satisfaire à l’exigence de sécurité juridique.”
Sobre la segunda cuestión:
“40. Il convient de constater que le texte de l’article 52, paragraphe 2, point 5, de la loi sur la protection de la nature ne correspond pas avec suffisamment de clarté aux hypothèses de dérogation visées à l’article 16, paragraphe 1, sous b), de la directive «habitats».
41. Or, ainsi qu’il a été rappelé au point 27 du présent arrêt, dans le cadre de cette directive, laquelle pose des règles complexes et techniques dans le domaine du droit de l’environnement, les États membres sont spécialement tenus de veiller à ce que leur législation destinée à assurer la transposition de ladite directive soit claire et précise.
42. Ainsi, dans la mesure où l’article 52, paragraphe 2, point 5, de la loi sur la protection de la nature permet de déroger à des interdictions relevant de l’article 12 de la directive «habitats» pour prévenir des dommages importants causés aux exploitations agricoles, sylvicoles ou aux fermes piscicoles, il n’est pas conforme à l’article 16, paragraphe 1, sous b), de cette directive, qui, ainsi qu’il a été rappelé au point 29 du présent arrêt, doit être interprété de manière restrictive.
43. Quant à la circonstance que la possibilité de dérogations prévue à l’article 52, paragraphe 2, point 5, de la loi sur la protection de la nature n’ait été mise en œuvre par aucune mesure d’application, elle ne saurait, en présence de ladite disposition et compte tenu de la jurisprudence citée au point 28 du présent arrêt, satisfaire à l’exigence de la sécurité juridique.
(…)
Sobre la tercera cuestión:
“48. Il convient de constater que le texte de l’article 56, paragraphe 4, point 2, de la loi sur la protection de la nature ne correspond pas avec suffisamment de clarté aux hypothèses de dérogation visées à l’article 16, paragraphe 1, sous b), de la directive «habitats».
49. Ainsi, eu égard à ce qui a été rappelé au point 27 du présent arrêt, dans la mesure où ledit article 56, paragraphe 4, point 2, permet de déroger à des interdictions relevant des articles 12 et 13 de la directive «habitats» pour limiter des dommages importants causés aux exploitations agricoles, sylvicoles ou aux fermes piscicoles, il n’est pas conforme à l’article 16, paragraphe 1, sous b), de cette directive.
50. À cet égard, compte tenu de la jurisprudence rappelée au point 28 du présent arrêt, la circonstance que les organes administratifs polonais appliqueraient l’article 56, paragraphe 4, point 2, de la loi sur la protection de la nature de manière conforme aux dispositions de l’article 16, paragraphe 1, sous b), de la directive «habitats» n’est pas susceptible de modifier le constat figurant au point précédent du présent arrêt.”
Sobre la cuarta pretensión de la Comisión:
“56. Il n’est pas contesté que, lorsqu’elle peuple des zones d’étangs piscicoles concédés à des fins d’élevage, la loutre n’est pas protégée en vertu d’un régime de droit national tel que prescrit par l’article 12 de la directive «habitats», ni qu’un tel traitement n’est justifié au regard d’aucune des hypothèses prévues à l’article 16, paragraphe 1, de cette directive. À cet égard, il convient de rappeler que seules des dispositions nationales qui soumettent l’octroi de dérogations aux interdictions établies à l’article 12 de la directive «habitats» à l’ensemble des critères et des conditions énoncés à l’article 16 de celle‑ci peuvent constituer un régime conforme à ce dernier article (voir arrêt du 10 mai 2007, Commission/Autriche, précité, point 112).
Comentario del Autor:
El TJUE insiste en esta sentencia en la interpretación restrictiva del artículo 16 de la Directiva hábitats y, en consecuencia, de la posibilidad de excepcionar las prohibiciones destinadas a la protección de las especies animales, contenidas en los artículos 12 a 15 de la Directiva hábitats. Asimismo, el Tribunal reitera su doctrina sobre la insuficiencia de las prácticas administrativas para dar cumplimiento a las obligaciones comunitarias, en la medida en que ello no respeta las exigencias del principio de seguridad jurídica.